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301/Lentilles ou lunettes?

Pour mieux voir, Daria abandonne ses lunettes pour des lentilles, mais son entourage interprétera tout autrement cette innovation, d'où grave crise de conscience. Réapparition de tante Amy, celle qui ressemble à Daria (204/Gai, gai, marions-nous!). Comme 113/La nana déprimée, cet épisode, l'un des meilleurs de toute la série, se caractérise par une action extrêmement mince à développement uniquement psychologique. Scénario linéaire simple. On voit Daria lire Le jardin aux échecs, livre qui a sûrement un rapport avec le sujet, mais j'ignore lequel. [Cet épisode est aussi donné comme étant le 302, le 301 étant «Daria!», 307 dans la présente liste, dont les 302-306 deviennent alors 303-307]

302/Une semaine de bonté

Bien malgré elles, Daria et Jane doivent aider leur prochain. Leurs déconvenues ne seront égales qu'aux triomphes de Kevin et Brittany. Échec également du Club de mode. Le thème central est la critique du volontariat forcé. Deux réminiscences de104/Le café des poètes disparus: Mme Johanssen et Mélody Power. Première apparition de Steve Taylor, le père de Brittany mais on revoit Bryan, son infernal petit frère.

303/Les jours de fête

Daria, Jane et Trent ramènent les jours de fête (anglo-saxons) dans le droit chemin pendant que Quinn s'épuise à empêcher Helen et Jake de roucouler. Thèmes: 1/les fêtes, ça fait marcher le commerce; 2/et qu'est-ce que ça peut être barbant, des fois! Aucun épisode de toute la série ne fait parler les personnages avec un langage aussi cru et trivial. Enfin, comme le dit Jane vers la fin: «-Dois-je souligner que rien dans cette histoire n'a de sens?». Le total irréalisme de l'histoire (on pense à Alice au pays des merveilles) ne correspond pas du tout à l'esprit rationaliste de la série et fait de cette parodie des contes de fées un épisode hors-normes. Daria mentionne Lacan.

304/Grand bal du lycée

Il faut organiser le bal du lycée. Sandy s'arrange pour que Quinn hérite de la corvée. Pour une fois, Jane fera équipe avec Quinn (qui la roule haut la main) et non avec Daria (qui n'intervient pas dans l'action). Amusante surenchère entre Quinn et Sandy pour rallier les garçons du collège à leurs soirées. On voit Jane peindre en classe de dessin le 3 de Mayo de Goya et plus tard rendre hommage à Jackson Pollock (peintre américain d'avant-garde mort en 1956). Seul épisode avec 406/La folle farandole où l'on voit les 6 pom-pom girls de l'équipe de Brittany. Les garçons qui emmènent Quinn au bal n'avaient pas été revus depuis le 1er épisode. Réapparition de Robert, le garçon que Quinn avait essayé de refiler à Daria dans 207/Brève rencontre, le seul aussi qui doit être plus idiot que Kevin! La chute de neige finale est peu plausible: si le bal marque la fin de l'année scolaire, on doit être en juin; s'il marque la fin de l'année calendaire, rien ne fait penser à l'hiver.

305/Une visite incognito

Val, la fondatrice-directrice du magazine hyper-branché Val, vient passer une journée faussement incognito au collège avec Daria. Les atomes ne seront pas très crochus. Critique impitoyable sur le mensonge permanent et surtout délibéré des médias pour abrutir le public et faire de l'argent (Val fait penser à BHL). Cet épisode est l'un des plus féroces de la série et Val le personnage probablement le plus abject. Les scénaristes ont l'air de savoir de quoi ils parlent: la chaîne productrice de Daria, MTV, cible les ados comme le magazine Val, et avec les mêmes méthodes. Le thème sera repris dans 309/Coeur et rancoeur. Scénario avec une seule histoire.

306/Un travail à la noix

Un questionnaire d'orientation professionnelle faisant ressortir son manque de sociabilité, Daria se voit imposer par une conseillère et ses parents de prendre un travail de vendeuse de cacahuètes (et de noix, d'où le titre) en compagnie de... Kevin et où, comble d'horreur, il faut sourire, pendant que Quinn entre dans une boutique d'animaux. Jane sauvera Daria, mais la catastrophe sera complète pour tous les participants. La conseillère est Tiffany (!), dont il semble que ce soit le premier contact direct avec Daria. Pendant les temps morts de son travail de forçat, Daria lit L'archipel du Goulag.

307/Daria !

Un ouragan souffle sur Lawndale. Daria et Jane l'affronteront en compagnie de... Kevin et Brittany! Parodie très réussie des comédies musicales avec toutes les ficelles du genre, mais également, au second degré, parodie de la série Daria elle-même. Toutes les chansons s'intégrant parfaitement à une histoire cohérente, le résultat est bien meilleur que dans l'épisode équivalent des Simpson (Simpsoneries chantantes) où l'on a une simple suite de tableaux assez peu homogène. Le chœur final réunit à peu près tous les personnages permanents identifiables de la série. Le duo Helen au bureau/Quinn chez Cashmann a une mise en scène plus élaborée que celle de n'importe quelle comédie musicale réelle. [Cet épisode est aussi donné comme étant le 301, le 307 étant «Un travail à la noix», 306 dans la présente liste dont les 302-306 deviennent alors 303-307]

308/Joyeuses familles

Jane et Trent, chassés de chez eux par le rassemblement inhabituel, inattendu, dérangeant et envahissant de leur nombreuse famille, se réfugient chez Daria. Seul épisode où apparaissent les frères, sœurs et parents de Jane et Trent. La famille Lane, comme la Morgendorffer, est à dominante féminine: on y trouve 3 soeurs pour 2 frères; ajoutons que les soeurs de Jane semblent avoir de fortes personnalités, alors que son frère Wind est encore plus inconsistant que Trent. Séquence amusante: les rêves d'avenir de Quinn et Daria. Gag très discret: Peny se verse un verre de nitrate d'argent, poison mortel, mais ne le boit pas. On voit Daria lire L'être et le néant et La nausée et la fin du générique donne Sartre comme inspirateur de l'épisode (cf 206/Dur, dur, d'être une star)! Comme dans 112/Nature, douce nature, le parallélisme habituel Daria-Quinn des scénarios est remplacé ici par un parallélisme Morgendorffer-Lane. Le titre VO, LANE miserables, semble être un jeu de mots avec Les misérables, mais l'histoire n'a pas grand chose à voir avec Hugo...

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